Retraites : on reste mobilisés

A l’appel des organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires, des manifestations contre le projet gouvernemental de réforme des retraites ont eu lieu partout en France. Reportage dans le cortège parisien.

Au terme du défilé parisien, à quelques pas de l’Assemblée, le secrétaire général de la CGT s’est adressé en ces termes aux manifestants :

Il y a un peu plus d’un mois, nous manifestions ensemble pour que les députés entendent les aspirations et les revendications des salariés. L’inquiétude et le mécontentement social se traduisent par des luttes dans les entreprises sur les salaires, les conditions de travail, le respect du droit du travail, notamment pour les salariés sans papiers, les libertés syndicales.

Aujourd’hui même, de nombreuses initiatives et mobilisations ont lieu dans les territoires, devant les préfectures et dans les professions. Ici même, nos camarades égoutiers nous ont rejoints. Les salariés du commerce sont aussi mobilisés pour l’augmentation de leurs salaires.

C’est une réponse à la campagne orchestrée en faveur du travail du dimanche et l’ouverture des magasins la nuit pour permettre au tourisme de luxe de prospérer sur les Champs-Elysées, au détriment de la santé des salariés. Les salariés du transporteur Mory Ducros sont également dans l’action à l’appel de leurs syndicats pour défendre leur activité et leurs emplois.  Ils ont tout notre soutien. A l’Assemblée nationale, après quelques péripéties parlementaires, les députés s’apprêtent à voter une loi régressive réformant nos conditions d’accès du droit à la retraite.

L’augmentation de la durée de cotisations pour bénéficier d’une retraite pleine sera le marqueur d’une politique orientée vers le monde de la finance et du patronat, contre le monde du travail.

Face aux insatisfactions sociales, le gouvernement tente de reprendre la main, en annonçant une réforme fiscale dont on peine à discerner l’ambition politique. En réalité, la réforme fiscale porte un double enjeu : renforcer nos capacités productives et rendre la distribution des richesses plus juste, entre individus et entre territoires.

Sous influence du patronat, le Premier Ministre a lancé l’idée d’une fusion entre la CSG et l’impôt sur le revenu. Ce serait une remise en cause de l’autonomie de financement de la protection sociale par notre salaire socialisé.

La CGT pense que les richesses créées par le travail peuvent financer le hors travail et donc les systèmes solidaires de protection sociale. Ce que nous attendons du gouvernement, c’est qu’il prenne des initiatives en faveur d’une politique de progrès social et de justice sociale.

Les marges de manœuvre politiques sont ouvertes à une réorientation en faveur de la relance économique en Europe et en France qui tourne le dos à l’austérité :  - 51% des européens estiment que les politiques d’austérité menées depuis le début de la crise ont échoué.  - Les économistes de l’OFCE indiquent qu’il faudra des années pour effacer la cure d’austérité menée depuis 2010.  - Selon le Président du Parlement européen, « aucune économie nationale ne se redressera sans une relance économique avec des investissements stratégiques ».  C’est aussi l’analyse que portent l’ensemble des organisations syndicales européennes qui composent la CES.  Celles-ci viennent de rendre publique une proposition unanime pour un plan de relance des investissements industriels en Europe qui permettrait de créer 11 millions d’emplois de qualité en 10 ans.

Des emplois de qualité, ce sont des salariés bien rémunérés, disposant de droits et d’une protection sociale solidaire et de haut niveau.

Augmenter les salaires, assurer l’égalité salariale entre les hommes et les femmes sont le deuxième pilier d’une relance économique durable.

La CGT propose de construire tous ensemble une journée de contestation des politiques d’austérité menées en direction du monde du travail, une journée de mobilisation pour augmenter les salaires, financer une protection sociale de haut niveau et créer des emplois. Cette journée pourrait avoir lieu début 2014.

Qu’attendez-vous, mesdames et messieurs les Ministres, mesdames et messieurs les Députés pour prendre des initiatives qui répondent aux revendications du monde du travail ?  - Disposer d’un droit à la retraite pour tous à 60 ans,  - Pouvoir partir avant, quand on a travaillé de nuit, dans la pénibilité ou exposés à des produits dangereux,  - Faire reconnaître les années d’études comme un temps de la carrière professionnelle comptant pour la retraite,  - Assurer l’égalité des hommes et des femmes dans les salaires et les pensions,  - Vivre la retraite avec des pensions correctes,  Voilà les bases d’une réforme ambitieuse et progressiste de notre système de retraite.  Il faudra qu’elle ait lieu.

La loi que vous vous apprêtez à voter aujourd’hui ne restera pas dans l’histoire mais elle restera dans nos mémoires.

Engager une rupture avec les politiques d’austérité menées jusqu’à aujourd’hui nécessite du courage politique ; cela nécessite aussi la confrontation des idées sur l’analyse de la crise et ses origines, sur les solutions à apporter.

Le MEDEF vient de lancer sa campagne. Pour, dit-il, créer un million d’emplois en 5 ans, il veut encore baisser le « coût du travail »et baisser les dépenses publiques.

Pour le MEDEF, dont l’ambition est devenue la gestion du pays, tout est discutable dans le budget, sauf les 4 500 dispositifs d’aides publiques aux entreprises.

L’ensemble représente 200 milliards d’euros, soit 66 fois le budget du RSA.  C’est la course au moins-disant social et la financiarisation des entreprises qui nous mènent dans le mur aujourd’hui, qui détruisent des emplois et des capacités industrielles.

Faire la lumière sur le coût du capital, qui handicape le développement économique et social, revaloriser le travail en commençant par le rémunérer à sa juste valeur, voilà ce qui peut permettre de sortir de l’impasse économique.

Enfin, je voudrais profiter de cette tribune pour saluer en votre nom à tous, nos camarades mineurs. Ils sont venus de toute la France pour défendre la pérennisation de leur régime spécial de sécurité sociale. Cette lutte nous concerne tous. _Ce régime, conquis et construit par les luttes d’une corporation qui a contribué à l’essor du pays est emblématique de la sécurité sociale solidaire.  Ce régime spécial assure la gratuité des soins à une population dont la moyenne d’âge est de 79 ans.  Il organise la réponse aux besoins de ces populations et des populations des régions minières à partir de son réseau de soins, de ses œuvres, de sa médecine salariée, de ses personnels.  C’est parce qu’il est à l’opposé de la démarche de privatisation, de marchandisation de la sécurité sociale au profit du secteur assurantiel qu’il est attaqué et il nous appartient, à tous, de le défendre ensemble.  L’action des mineurs, je la salue au nom de toute la CGT.  Leur résistance et leur opiniâtreté méritent le respect.

Nous nous rejoignons aujourd’hui, ici, pour défendre nos retraites et de nos systèmes de protection sociale, à l’occasion des débats en cours sur les retraites et le PLFSS.

Le symbole est fort pour interpeller le gouvernement, les élus, afin qu’ils posent les actes pour assurer réellement l’avenir de ce régime spécial.

Je le dis solennellement : il faut répondre aux revendications défendues par cette corporation. C’est donner tout son sens au mot solidarité. C’est une question de justice.  Dès maintenant, une loi doit garantir réellement l’avenir minier. Je vous propose de porter cette exigence tous ensemble, dans l’unité la plus large, ensemble, pour gagner.

Mutualité Française

L’Union des groupements employeurs mutualistes et la Mutualité Française signent un accord de partenariat avec l’Académie de Paris

Publié le 26/11/2013, Dernière mise à jour le 26/11/2013

Près de 1.000 lycéens étaient réunis vendredi 22 novembre 2013 à la Maison de la Mutualité à Paris pour une matinée de présentation des métiers de la Mutualité. A cette occasion, Alain Hernandez, président de l’Union des groupements employeurs mutualistes (Ugem), Roland Berthilier, secrétaire général de la Mutualité Française, et François Weil, recteur de l’Académie de Paris, chancelier des universités, ont signé un accord de partenariat.

Cet accord vise notamment à informer les collégiens et lycéens, leurs familles, les chefs d’établissement et les personnels enseignants sur les quatre familles de métiers proposés par la Mutualité :

– la prévention et la promotion de la santé : animateur de prévention,

– la protection sociale, santé-prévoyance : téléconseiller(ère), conseiller(ère) mutualiste, spécialiste prestations santé ou chargé(e) d’études techniques,

– les soins et l’accompagnement : dentiste, opticien ou audioprothésiste,

– les métiers supports : contrôleur(euse) interne, juriste.

La Mutualité qui emploie en France 85.000 personnes, dont 15.000 professionnels de santé, prévoit en effet d’embaucher environs 10.000 collaborateurs d’ici 2018*.

L’accord de partenariat signé ce jour décline au niveau académique l’accord-cadre national signé le 25 juillet 2008 entre le ministre de l’Education nationale et le président de l’Ugem qui prévoyait notamment :

– l’orientation des élèves tout au long de leur cursus secondaire,

– un accompagnement à la formation professionnelle initiale en accueillant les élèves de 5ème et de 3ème lors de leurs parcours découverte de l’entreprise,

– une participation à la formation des personnels de l’éducation nationale par le biais de stages dans les entreprises mutualistes,

– une réflexion portant sur l’articulation entre les diplômes de l’enseignement technologique et professionnel et les besoins en qualification de la branche Mutualité.

Dans le cadre de ce partenariat, un livret Onisep et un site internet dédié www.metiers-mutualite.com présentent les différents métiers de la Mutualité.

* Sources DADS 2010 et bilan social de branche sur les données 2011 réalisée par l’Observatoire de l’emploi et des métiers en Mutualité.

A propos de l’Ugem L’Union des groupements des employeurs mutualistes (Ugem) est le syndicat d’employeurs de la branche Mutualité, signataire de la Convention collective nationale. L’Ugem rassemble les 500 mutuelles implantées sur le territoire national, de toutes tailles, interprofessionnelles et de la fonction publique, qui exercent des activités régies par le code la Mutualité. Elle est l’interlocuteur des partenaires sociaux et des pouvoirs publics dans le cadre de la mise en œuvre de la politique sociale de la branche Mutualité. L’Ugem, membre de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes), fait entendre la voix des mutuelles dans la représentation employeur de l’économie sociale. Au-delà de ses principales missions, l’Ugem s’est lancée dans un chantier de promotion du secteur de la Mutualité et de ses métiers auprès des jeunes, des demandeurs d’emploi, des salariés en reconversion professionnelle et du grand public. www.ugem.net

A propos de la Mutualité Française Présidée par Etienne Caniard, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, soit près de 500. Six Français sur dix sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française, soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents. Les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale. Ce sont des organismes à but non lucratif, des sociétés de personnes : elles ne versent pas de dividende. Régies par le code de la Mutualité, elles ne pratiquent pas la sélection des risques. Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et exercent une action de régulation des dépenses de santé et d’innovation sociale à travers près de 2.500 établissements de  soins et d’accompagnement mutualistes : établissements hospitaliers, centres de santé médicaux, centres dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance, services aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap, etc. Pour accompagner leurs adhérents tout au long de leur vie pour tous leurs problèmes de santé, elles mettent à leur disposition Priorité Santé Mutualiste, le service d’information, d’aide à l’orientation et de soutien sur des questions de santé. La Mutualité Française contribue aussi à la prévention et à la promotion de la santé à travers son réseau d’unions régionales et ses services de soins et d’accompagnement.

A propos de l’Académie de Paris L’une des priorités de l’Académie de Paris est d’aider les établissements scolaires à développer et à structurer leurs relations avec les entreprises. Plusieurs actions sont menées en ce sens qui visent à la fois à : – favoriser la création et le développement des réseaux de partenariat avec les organisations professionnelles, – permettre aux enseignants, aux acteurs de l’orientation et aux apprenants de découvrir les réalités du monde de l’entreprise, – ouvrir les responsables d’entreprises au monde scolaire, – développer l’esprit d’entreprendre chez les collégiens et les lycéens, – lutter contre les discriminations et l’exclusion et à promouvoir l’égalité des chances. C’est dans le cadre de ces missions que s’inscrit ce partenariat.

PLFSS 2014

PLFSS 2014

Les Mutuelles de France appellent les mutualistes à un rassemblement le mardi 26 novembre à 14h devant l’Assemblée nationale (angle de la rue de l’Université et du 3 rue de Constantine)

En France, aujourd’hui, plus d’un tiers de la population déclare avoir renoncé à des soins. Pire, ce renoncement a explosé entre 2012 et 2013 (1). Même les personnes souffrant de maladies chroniques, censées bénéficier d’une prise en charge de la totalité de leurs traitements, sont contraintes de renoncer à certains soins (2).

 

Dans ce contexte, les Mutuelles de France ont exprimé la nécessité d’une politique ambitieuse pour notre protection sociale solidaire et notre système de santé afin de garantir l’accès aux soins de tous.

 

Le gouvernement renonce à l’ambition d’une protection sociale universelle.

 

Le PLFSS 2014, qui revient devant l’Assemblée nationale après son rejet par le Sénat, poursuit le démantèlement de la protection sociale solidaire. La progression de l’ONDAM, telle qu’inscrite aujourd’hui dans ce PLFSS, ne permettra pas d’assurer des soins de qualité à tous et aggravera encore la crise de l’hôpital public.

La mise en concurrence des opérateurs pour la gestion des bénéficiaires de l’ACS débouchera sur des mutuelles réservées aux plus pauvres. Avec la généralisation des contrats obligatoires en entreprise privée instaurée par la loi dite de « sécurisation de l’emploi », les inégalités d’accès aux soins seront accentuées.

 

C’est un système à plusieurs vitesses qui rompt encore plus les solidarités qui est institué.

 

De plus, ce PLFSS constitue une attaque contre les adhérents mutualistes. Contrairement aux engagements du président de la République, le gouvernement fait le choix de maintenir et même d’augmenter les taxes sur les adhérents mutualistes et accentue encore les difficultés d’accès à la complémentaire santé.

 

La mise en place de clauses dites « de recommandations » dans les branches va fortement compromettre le tissu des mutuelles de proximité qui répondent au quotidien aux besoins sociaux de la population, bien au-delà de la simple couverture complémentaire, par leurs politiques d’action sociale et leurs établissements de soins et de santé.

Face à la poursuite des politiques de démantèlement de la protection sociale solidaire menée ces dernières années, les mutualistes réaffirment leurs exigences :

 

• une réforme ambitieuse du financement de la protection sociale pour une prise en charge solidaire des nouveaux besoins, • une réforme globale du système de santé pour lutter à la fois contre les déserts médicaux et les dépassements d’honoraires, • la suppression de toutes les taxes sur la santé, réclamée par plus d’un million de personnes en 2012, • le maintien du caractère solidaire de l’ensemble de la couverture santé et le retrait immédiat des clauses de recommandation.

La Fédération des mutuelles de France appelle les mutualistes à se rassembler le mardi 26 novembre à 14h devant l’Assemblée nationale  (angle de la rue de l’Université et du 3 rue de Constantine) pour porter ces exigences.

Budget 2014

Budget 2014 consacré aux activités physiques et sportives (APS),

Non, une fois encore, ce n’est pas acceptable !

vendredi 15 novembre 2013

 

La CGT regrette une fois encore que le budget du ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative ne corresponde en rien aux objectifs affichés au niveau des cinq thématiques proposées. Il s’agit particulièrement de la réduction des inégalités d’accès aux APS, de la promotion du sport comme facteur de santé publique et le développement de l’emploi dans le champ du sport.

Au constat général, ce budget, annoncé en augmentation ne représente que 0,14% du budget général. Mais en fait, il augmente en trompe-l’œil (+21%), grâce à un crédit exceptionnel de 100 millions d’euros (chapitre 411) affecté aux « projets innovants en faveur de la jeunesse » pour « favoriser des politiques de jeunesse intégrées à l’échelle d’un territoire ». A périmètre constant, en ne comptabilisant que les budgets sports, jeunesse et vie associative, il y a une baisse de -2% entre 2013 et 2014, répartie entre -3,5% pour le programme « sport » (chapitre 219) et -1% pour le programme « jeunesse et vie associative » (chapitre 163).

Ce que la CGT condamne, c’est la baisse de -50% du programme « promotion du sport pour le plus grand nombre », alors que celui de la « promotion du sport de haut niveau » augmente de +2,5%. C’est d’ailleurs le seul en augmentation, avec les +1% accordés aux « actions particulières en direction de la jeunesse », dont le contenu reste à définir. Mais peut-être est-ce pour calmer les velléités du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) ?

La CGT, pour l’avoir dénoncé, constate que le partenariat Public/Privé engagé sur l’Institut National du Sport et de l’Education Physique (INSEP) va continuer à plomber les comptes sur 30 ans, à raison de 8 avenants signés et 2 autres en cours de validation, le loyer en constante augmentation, étant de 12,4 millions en 2012 et prévu à hauteur de 13 millions en 2013 multipliant le coût total par dix.

Concernant les Centres Régionaux de l’Expertise et de la Performance Sportive (CREPS), il y a une légère augmentation liée à la loi de résorption compensée par une baisse des effectifs de -13 Equivalents Temps Plein (ETP), sans parler des suppressions d’emplois en cours à l’Ecole Nationale de Voile (ENV), contredisant l’effet d’annonce sur l’emploi. Quant aux dispositifs de soutien à la formation professionnelle, ils subissent une baisse liée au transfert de compétences vers les régions et les branches professionnelles.

Dans cette avalanche de mauvaises nouvelles, la CGT apprécie positivement les crédits prévus pour la titularisation des contractuels.

La CGT, sans surprise quant au constat, considère qu’un tel budget ne peut pas satisfaire aux exigences de la mise en œuvre d’une vraie politique du sport pour toutes et tous et que le gouvernement poursuit les politiques de recul social engagées précédemment.

C’est pourquoi la CGT revendique, une fois de plus, un budget à hauteur de 1% minimum du budget général, pour une formation de qualité au sein du réseau des CREPS, pour des moyens à hauteur des enjeux pour l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD), pour un développement de l’emploi de qualité et une véritable politique, en terme de gouvernance du sport, non assujettie à des choix dictés par l’unique loi économique, mais pour répondre à des objectifs sociaux et sociétaux.

Montreuil, le 15 novembre 2013

Les chiffres de l’INSEE

Le patronat arrosé, l’économie trinque !

vendredi 15 novembre 2013

 

Les chiffres de l’INSEE confirment l’analyse de la CGT sur le contexte économique et social :

Le PIB chute à -0,1 point, tout comme le recul de l’emploi qui s’accentue particulièrement dans l’industrie sur cette même période. Les plans de destructions d’emploi se sont d’ailleurs accentués et ont accéléré ces derniers mois. Les annonces se multiplient.

Cette situation est la combinaison de mesures fiscales et de déréglementations des règles de licenciements  en faveur du patronat.

Les 20 milliards du CICE un an après leur application, ajoutés aux 172 milliards d’exonérations sociales et fiscales débouchent sur un ralentissement économique et des destructions massives d’emplois dans tous les secteurs. Ce sont les salariés qui sont d’ailleurs appelés à payer le CICE au travers d’une augmentation de la TVA au 1er janvier prochain, injuste socialement et inefficace économiquement.

La généralisation des accords de compétitivité emploi entraine un chantage massif  sur les salariés pour les contraindre à baisser leurs salaires et à augmenter leur temps de travail et n’arrête en rien la casse de l’emploi. La CGT dénonce les pressions faites par les directions et les représentants de l’Etat sur les salariés et leurs syndicats pour faire passer ce chantage à l’emploi. La réduction des délais de licenciement et l’abus des ruptures conventionnelles ouvrent un boulevard au chômage de masse.

Il est grand temps pour le gouvernement de réagir et de prendre des mesures urgentes pour relancer la croissance en augmentant salaires, smic en tête et redonner du pouvoir d’achat. Il est grand temps d’évaluer les centaines de milliards d’aides fiscales accordées aux entreprises et de les conditionner à l’investissement dans la recherche, l’emploi, la formation et la rémunération du travail. Il est grand temps de doter les salariés et leurs représentants de droit nouveaux d’intervention comme le droit pour les comités d’entreprises de contrôle et de de suspension des aides versées à l’entreprise.

La politique de l’offre s’est résumée à ouvrir les caisses publiques aux actionnaires des grandes entreprises. La CGT lance une grande campagne pour la revalorisation des salaires, du travail et contre la financiarisation de l’économie et le cout du capital. Elle appelle les salariés à se mobiliser pour les salaires, l’emploi et la protection sociale dans leurs entreprises et lors des rendez-vous interprofessionnels des 19 et 26 novembre.

Montreuil, le 15 novembre 2013

Retraites!!!

La cgt
Réforme des retraites
Rassemblement unitaire (CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES) au Sénat

mercredi, 30 octobre 2013 / Frédéric Dayan

Dans la continuité de la lutte engagée le 10 septembre, le 10 octobre, le 15 octobre, les organisations syndicales CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES d’Île-de-France appellent à un rassemblement unitaire interprofessionnel  devant le Sénat, rue de Tournon, (Métro Odéon), ce mercredi 30 octobre 2013 à 12H30. Le texte adopté à une courte majorité est entré en discussion au Sénat du 28 octobre au 5 novembre.

Pour la CGT qui sera représentée par Eric Aubin, dirigeant national en charge du dossier retraites, ce rassemblement ainsi que ceux organisés en régions marqueront notre volonté de poursuivre l’action pour garantir la retraite par répartition et son financement.

Bretagne

Bretagne

Le combat des bonnets rouges n’est pas celui des salariés

jeudi 31 octobre 2013 , par Frédéric Dayan

La fronde antifiscale organisée en sous-main, voire ouvertement par le patronat et les élus de l’UMP en Bretagne n’a que peu à voir avec les intérêts des salariés dont le mécontentement légitime est aujourd’hui instrumentalisé. Pour les trois organisations syndicales bretonnes CGT, Solidaires et FSU, « les initiateurs de la manifestation du 2 novembre à Quimper ne portent pas les revendications des salariés. » De fait, les syndicats de salariés appellent à un rassemblement à Carhaix le même jour pour porter leurs exigences, s’opposer aux fermetures d’entreprises et aux suppressions d’emploi.

Déclaration des organisations syndicales de salariés  CGT, Solidaires et FSU de Bretagne

La Bretagne souffre du fait de sa situation économique et sociale. Les pans industriels de la région sont mis à mal par des restructurations et des suppressions massives d’emplois dans tous les secteurs.

Les organisations syndicales participent, à leur niveau, à freiner les conséquences de cette catastrophe. Ce gâchis engendre colère, désespoir et mécontentement. Cette détresse monte partout en France et doit alerter les pouvoirs publics sur la réalité sociale du pays.

Pour les organisations syndicales, c’est le signal d’alarme d’une situation qui ne peut plus durer, et dans laquelle, le gouvernement devrait avoir un rôle majeur pour redonner confiance, par des actes, aux salariés licenciés et ceux qui ont un emploi.

La Bretagne n’est pas en dehors de l’augmentation du chômage et de la misère. Cette restructuration de l’industrie est d’autant plus grave qu’il n’est rien prévu, ni par les licencieurs, ni par les pouvoirs publics, pour permettre aux salariés de continuer à vivre d’un travail.

Les politiques d’austérité imposées par l’Europe, ses pays membres, en rajoutent à la situation dans cette crise dont les conséquences sont déjà bien lourdes pour les salariés, les retraités et les privés d’emploi.

C’est pour cela que les organisations syndicales de salariés mobilisent pour le maintien de l’emploi industriel, au quotidien, mais aussi lors de manifestations interprofessionnelles.

Le discours antifiscal de certains acteurs des mobilisations en cours s’appuie sur des réalités. Au lieu d’une urgente réforme fiscale, le gouvernement impose de plus en plus les ménages, d’où une légitime incompréhension. Pour autant, les actions violentes sur médiatisées ne relèvent pas d’un mouvement social de salariés.

Le détournement du mécontentement, réel, d’une grande partie de la population à des fins politiciennes met en cause l’intégrité et l’indépendance des salariés dans un combat qui n’est pas le leur.

Les « bourreaux » sont aux commandes de cette manœuvre et se servent de leurs victimes pour faire en même temps bouclier et bélier. Ils voudraient que les salariés oublient qu’ils ont toujours soutenu les politiques néolibérales responsables de la crise actuelle et que leur « modèle agricole breton » est aujourd’hui une faillite économique, sociale et environnementale.

Les manipulations sont lourdes puisque ce sont les « seigneurs de jadis » qui portent maintenant le bonnet rouge contre le peuple. Les initiateurs de la manifestation du 2 novembre à Quimper ne portent pas les revendications des salariés.

La casse industrielle est un gâchis pour l’économie, mais aussi et surtout pour les femmes et les hommes. Aujourd’hui ce sont ceux qui licencient qui veulent en découdre avec le gouvernement. Ce combat n’est pas celui des salariés, non pas parce que le gouvernement ferait bien son travail, mais parce que ce qu’exigent les meneurs de cette manifestation, c’est d’aller encore plus loin dans leur stratégie de destruction sociale.

Rares sont les moments d’histoire où les patrons cassent, manifestent et refusent le dialogue. C’est aussi un signe fort que cette agitation porte en lui des germes qui dépassent largement l’écotaxe, même suspendue.

Pour permettre aux salariés de se retrouver, pour faire valoir leurs exigences, pour s’opposer aux fermetures des entreprises, à la casse des services publics et de la protection sociale qui ont comme conséquence des suppressions d’emplois, les organisations syndicales de la région Bretagne C.G.T., Solidaires et F.S.U. appellent l’ensemble des salariés, et ceux qui s’associent à leurs combats, à se rassembler : le samedi 2 novembre à 15 heures place du Champ de Foire à Carhaix.

Rennes, le 30 octobre 2013