Retraites : 12/12/2019.

Retraites : le gouvernement maintient le cap, les syndicats appellent à durcir la lutte

Publié le 12 déc 2019
Temps de lecture : 2 min.
Le Premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé le contenu du projet de réforme des retraites mercredi 11 décembre. Le gouvernement a décidé de rester sourd à la colère des travailleurs et travailleuses en lutte et de passer en force. Plusieurs mobilisations sont prévues dès aujourd’hui.

Dans son allocution, le Premier ministre a confirmé les propositions du rapport Delevoye :

  • report de l’âge à la retraite à 64 ans ;
  • principe de la retraite à point ;
  • 1 000 euros minimum, mais seulement en cas de carrière complète.

Il ne remet pas en cause les plafonds des 14 % du PIB consacré au financement, ni des 120 000 euros annuel des salaires soumis à cotisation. Cela dans un contexte où 6 millions de retraitables sont attendus d’ici 2042.

Dès lors, la variable d’ajustement serait la valeur du point et donc la baisse du niveau des pensions.

Le gouvernement n’hésite pas à tenter la division des salariés, y compris dans la même entreprise et la même profession.

Pour les jeunes qui entreront sur le marché du travail à partir de 2022, la réforme leur sera appliquée intégralement. Pour les travailleurs et travailleuses nés avant 1975, la réforme ne leur sera pas applicable tandis que celles et ceux nés à partir de 75 verront leur retraite calculée sur deux régimes : le taux plein pour la carrière effectuée avant 2025 et la retraite à point pour la carrière effectuée après cette date butoir.

Par ailleurs, le gouvernement confirme la suppression des 42 régimes spéciaux et particuliers tout en précisant que certains secteurs bénéficieraient d’un traitement adapté. Des mesures dérogatoires sur l’âge de départ pour les métiers « régaliens » et dangereux seraient ainsi prévues. Les autres métiers seront intégrés au régime universel.

À la CGT, nous revendiquons la prise en compte de la pénibilité du travail par des départs anticipés avant 60 ans pour les salariés du privé comme du public.

Édouard Philippe a par ailleurs annoncé que la mise en œuvre de la réforme sera confiée aux « partenaires sociaux », qui devront en gérer les conséquences pour l’ensemble de la population, et ce sous le contrôles des orientations budgétaires du gouvernement. Il semblerait que le gouvernement s’apprête à passer en force en légiférant, par ordonnance et décrets, des arbitrages essentiels pour l’avenir de nos retraites.

Face à un gouvernement sourd, les organisations syndicales réaffirment leur appel à renforcer la mobilisation par la grève et sa reconduction quand les salariés le décident et par les manifestations notamment les 12 et 17 décembre prochains. Plusieurs mobilisations locales sont prévues aujourd’hui.

RETRAITES.

Toujours plus mobilisé·e·s pour gagner !

Publié le 11 déc 2019
Temps de lecture : 2 min.
Les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, MNL, Unef et UNL constatent que le mouvement contre le projet de réforme des retraites s’est inscrit depuis le 5 décembre dans la durée avec notamment des reconductions importantes de grève et avec l’entrée de nouveaux secteurs professionnels dans les actions de grève, de débrayages et de mobilisation.

La journée du 10 décembre a été un nouveau temps fort de cette mobilisation avec de nouveaux salarié-es du privé et davantage de jeunes.

L’opinion publique ne se laisse ni abuser par les opérations médiatiques du Gouvernement, ni par les tentatives d’opposer les uns aux autres. Les organisations syndicales dénoncent toutes entraves au droit de grève et de manifestation plus particulièrement envers les jeunes.

La synthèse des concertations rendue publique lundi n’a pas apporté d’éléments nouveaux depuis le mois de juillet. Les organisations syndicales pointent la responsabilité du gouvernement sur la situation sociale.

C’est pourquoi, elles attendent que lors de sa prise de parole, le premier Ministre tienne compte du rejet massif exprimé par les mobilisations du projet de régime universel à point et retire ce dernier. Elles confirment leur appel à l’ouverture de réelles négociations sans préalable sur la base des propositions des organisations syndicales pour le renforcement et l’amélioration du système actuel par répartition, solidaire et intergénérationnel.

Les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, MNL, UNEF et UNL appellent l’ensemble du monde du travail et la jeunesse à poursuivre et renforcer la grève y compris reconductible là où les salarié-es le décident.

Elles appellent à organiser des actions de grève et de manifestations localement le 12 décembre, puis le week-end, et de faire du 17 décembre une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle massive de grèves et de manifestations.

Retraites.

Par Elisabeth Godfrid  philosophe

le réforme des RETRAITES ce n’est pas isolable  d’une politique, de son projet de société où les choix, les priorités  sur l’EDUCATION, le travail ,LA SANTE elle va  jouer sur les conditions de nos existences ,dont celles qui vont s’user plus vite, plus DE FATIGUE comme disait Marx ”des forces de travail que l’USURE et la mort vont enlever au marché”

 

Revue philosophie magazine “pourquoi sommes-nous si fatigués” (cela s’entend autant physique que moralement )

Retraite France Extrême droite

L’extrême droite n’est pas bienvenue dans nos manifestations

Publié le 4 déc 2019
Temps de lecture : 2 min.
En soutenant la grève du 5 décembre, le Rassemblement national, parti d’extrême droite, joue encore la confusion mais ses positions sociales ne sont qu’une mascarade.

L’extrême droite, dont les positions racistes divisent les travailleurs et travailleuses, n’a pas sa place dans nos manifestations.

« Les solutions de gens qui sont racistes ne sont pas les bienvenues dans les mouvements sociaux. Le problème dans notre pays c’est pas l’immigration, c’est le partage des richesses. il y a des solutions simples. Nous, on est pour la retraite à 60 ans. Il suffit de reprendre les exonérations de cotisations dont bénéficient un certain nombre d’employeurs, ça représente 20 milliards. Il y a de quoi financer largement la retraite à 60 ans et améliorer les pensions », a déclaré Philippe Martinez, en réaction au soutien affiché du RN à la grève du 5 décembre.

En effet, le Rassemblement national s’est fendu d’un communiqué début novembre : la présidente du parti d’extrême droite « apporte son entier soutien au monde du travail, qui a des intérêts communs ».

Nous n’avons rien en commun !

Ce communiqué est dans la ligne du confusionnisme propre à ce mouvement qui feint de défendre des « positions sociales » sans jamais remettre en cause l’organisation capitaliste du travail ou les politiques patronales.

L’extrême droite adopte un discours « social » tout en restant sur une ligne nationaliste et raciste, qui cherche à se faire passer pour une forme de lutte contre le capital. Ils préfèrent diviser les travailleurs et travailleuses que combattre les politiques qui détricotent les conquis sociaux.

En effet, les positions « sociales » du RN s’inscrivent dans un tout autre cadre que nos revendications.

La priorité nationale et les mesures discriminatoires envers les étrangers sont au cœur de leur projet, là où nous défendons l’égalité des droits de tous les travailleurs et travailleuses comme un principe fondamental et émancipateur, permettant d’améliorer l’ensemble des droits ainsi que les conditions de travail et de vie.

C’est pourquoi le RN n’est et ne sera pas le bienvenu dans nos luttes, qui sont des luttes pour le progrès social et la défense des tous et toutes les travailleurs.

Nous sommes une organisation avec l’antiracisme chevillé au corps et nous n’aurons jamais rien en commun avec un mouvement qui porte une idéologie raciste et xénophobe.